PATIOS

Outre la redécouverte de la musique de ce dernier [Claude Debussy], ce fut l'occasion de constater une fois de plus tout le talent d'interprète de celle qui fut longtemps la comparse de Michèle-Anne De Mey… On ne demande qu'à voir la suite…

Christelle Provost et Jean-Marie Wynants, Surprises et découvertes à surveiller, Le Soir (BE), 31 Août 1992

 

Olga de Soto m'a séduit au-delà de mes espérances. Elle nous a présenté un travail bien construit, une pièce strictement personnelle. L'environnement musical se prête admirablement à son tempérament de rigueur volontaire et créatif. Nous sentons la parfaite harmonie entre la musique et la danseuse : d'où le parfait équilibre de l'exhibition. Cette riche créativité fait que nous savourons la puissance qui émane d'Olga de Soto : un rare régal. Probablement une pionnière dont on n'a pas fini de parler. Nous sentons qu'elle a beaucoup à nous dire : une bombe à retardement qui ne demande qu'à exploser.

Jacques Duruisseau, 31 Août 1992

 

Avec Olga de Soto, ancienne danseuse chez Michèle Anne De Mey, il y avait de l'émotion dans l'air. Intérieure, habitée, la danseuse en solo vibrait sa lutte libertaire sur les études pour piano architecturées par Debussy en hommage à Chopin.

Claire Diez, Grande nuit de l'Overdanse, jusqu'à la transe…, La Libre Belgique (BE), 19 Mai 1993

 

Olga de Soto venait ensuite avec Patios, un solo interprété et chorégraphié par une danseuse de plus en plus étonnante. Olga de Soto déborde d'énergie et de conviction, chaque geste trouvant sa place dans un ensemble séduisant sur la musique de Debussy.

Jean-Marie Wynants, Une dernière ligne droite détendue et bondissante, Le Soir (BE), 18 Mai 1993

 

En Juin nous avons pu voir une performance modeste, mais très méticuleuse et raffinée, d'une ancienne danseuse solo du groupe belge de Michèle Anne De Mey, qui, à présent, travaille principalement sur ses propres chorégraphies. Il s'agit d'une espagnole nommée Olga de Soto. Présentement, il n'est peut-être pas si important de savoir qu'elle a étudié dans différentes écoles d'art, d'abord au Conservatoire de Musique et d'Art Dramatique de Valencia, ensuite à l'École Internationale de Danse Classique à Madrid et enfin au sein de la prestigieuse école du CNDC (Centre National de Danse Contemporaine) à Angers (France). Ce qui est plus fascinant est de voir comment, dans sa pièce Patios, cette jeune fille âgée de vingt-deux ans réussi à dissoudre sa technique acquise dans celle qui lui est propre et qui est d'un style peu extravagant. Grâce à son style bien personnel, elle arrive à exprimer (et non pas seulement à illustrer) tous les mouvements et les subtilités émotionnelles des compositions pour piano de Debussy. C'était une expérience formidable.

Miroslava Filipova, Au Duncan Center pour la première fois après les grandes vacances, Denni Telegraf (CZ), 15 Octobre 1994

 

La pièce Patios a également suscité un grand enthousiasme. La musique très expressive de Debussy acquiert ici une nouvelle dimension grâce à l'interprétation d'Olga de Soto. Belle, terreuse - réelle.

Le premier festival de danse de Bergen a vraiment eu une belle soirée d'ouverture !

Ase Løvset Glad, Oui! (Ja!), Bergens Tidende (NO), 10 Septembre 1993 

 

Dans Patios (1992), un mouvement continu et fluctuant s’amorce dans l’impulse et conduit sans cesse le corps au bord du déséquilibre. L’écriture, ici, peut passer d’un art de l’inachèvement, d’une suspension qui retient le geste au bord d’une béance. Écriture où le hiatus peut répondre à la gestion intervallaire, comme à la rupture segmentaire du discours musical. Ou au contraire, se laisser emporter à travers la cascade d’événements sans fractures, rebondissant dans les résonances de l’action-réaction. Ces mutations permettent au corps de l’artiste de se faire instrument sensible de lecture, organe de réception ouvrant sur de nouvelles lisibilités pour le spectateur-auditeur...

Laurence Louppe, Olga de Soto : des passages à la limite, dans la publication Gender : masculin/féminin, sur quel pied danser ?

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